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                  Carte postale 03 (17 mars 2016) 
                  Dernière nuit : aurores boréales au dessus 
                    de Nanuq's Cove 
                    
                    'cliquez pour zoomer' 
                    Le retour du soleil 
                    (3 mars 2016) 
                   Ci-dessus : 3 mars 2016 - premier rayon de soleil à 
                    bord (photo Peter Gallinelli) 
                  En conséquence d'une situation météorologique 
                    exceptionnelle sur l'arctique il fait -20°C, une température 
                    anormalement élevée pour un hiver à cette 
                    latitude - nous sommes à 700 milles du Pôle, 
                    4 jours de navigation ... si les eaux étaient libres 
                    de glaces. Et comme le temps couvert appartient aux 'basses 
                    latitudes' nous profitons d'un ciel imperturbablement clair. 
                  Si l'immense fjord est déjà inondé de 
                    soleil, nous devons encore faire preuve de patience à 
                    Nanuq's Cove. Mais, aujourd'hui, 3 mars, Nanuq reçoit 
                    son premier rayon de soleil. Nous mesurons pleinement notre 
                    lien avec cet astre qui compte pour 99.9% de la masse de notre 
                    système solaire et nous gratifie de la quasi totalité 
                    de toute énergie disponible sur Terre, gratuitement 
                    et à notre échelle indéfiniment. 
                    
                      
                    Premier soleil 2016, depuis et dans 
                    notre vaisseau (photos Peter Gallinelli) 
                  Ainsi, le moment est venu de déblayer les vitres que 
                    nous avions couverts de neige pour en réduire les pertes 
                    de chaleur durant les grands froids hivernaux. Avec le retour 
                    du soleil nous inaugurons aussi notre installation photovoltaïque. 
                  La transition de la nuit en jour est saisissante et la lumière 
                    est remarquable par ses crépuscules interminables. 
                    Nous avons l'impression qu'il y a plus de lumière que 
                    nulle par ailleurs dans le monde. Quelques calculs nous confortent 
                    dans cette impression subjective: si le nombre d'heures de 
                    soleil est potentiellement le même partout (50% du temps), 
                    il y a 40% de nuit noire à l'équateur pour seulement 
                    20% ici! 
                    
                    Nanuq avec la nouvelle 'centrale solaire' 
                    (photo Peter Gallinelli) 
                  Au titre de laboratoire vivant, le 'passive igloo' est en 
                    phase de test de résistance dans la durée. Que 
                    le meilleur l'emporte: 
                  a) Toujours très peu de vent. Mais 
                    à présent, nous plaçons nos espoirs dans 
                    l'installation photovoltaïque: quatre 
                    panneaux à haut rendement qui fourniront 200 Watts 
                    électriques au rendez-vous avec le soleil. Des calculs 
                    nous aident à une installation optimale en tenant compte 
                    de la course solaire, du relief environnant et la forte réverbération 
                    de la neige tandis qu'un régulateur MPPT (maximum power 
                    point tracker) optimise la production des cellules en fonction 
                    de leurs caractéristiques électriques. 
                  b) Avec les mouvements incessants de la banquise, le 'puits 
                    canadien' a été perforé devenant 
                    inutilisable. Hélas, car il permettait de gagner 10 
                    précieux °C à l'entrée d'air et d'assurer 
                    ainsi un fonctionnement optimal du système de ventilation 
                    à récupérateur de chaleur. Cette perte 
                    n'est pas dramatique - nous quitterons l'hiver d'ici un mois... 
                    probablement. 
                  c) Les toilettes sèches sont un succès. 
                    Et ceci même pour nos visiteurs qui découvrent 
                    cette installation avec étonnement et curiosité. 
                    En particulier la gestion des odeurs, incomparablement meilleure 
                    qu'un WC conventionnel, est remarquable. En même temps 
                    le composteur 'mange' les restes de cuisine et bouts de papier 
                    et de carton d'emballage qui servent d'apport au compostage 
                    en l'absence de matières appropriées (sciures, 
                    copeaux). Ainsi au bout de 6 mois à 3 personnes en 
                    moyenne nos seuls déchêts se résument 
                    à 6 sacs de 20 litres d'incinérables secs et 
                    propres pouvant être stockés indéfiniment 
                    en attendant l'escale. 
                  d) Notre bateau, un Integral 60, s'avère 
                    une unité parfaitement adaptée à ce programme! 
                    La vie à bord ne souffre d'aucun inconfort. La grande 
                    plage arrière et le garage sont précieux pour 
                    la vie sur la banquise. La coque ne craint ni les coups, ni 
                    le froid. Les aménagements particuliers des systèmes 
                    sanitaires sont efficaces. Pour parer aux dommages potentiels 
                    dues au gel, nous nous sommes inspirés de la manière 
                    de faire des Groenlandais: pas d'eau courante ni de robinet, 
                    mais un grand fût rempli d'eau de lac ou de glace dans 
                    lequel nous puisons à la demande. Notre consommation 
                    est d'environ 30 litres par personne par semaine tout compris. 
                    Les eaux usées sont collectées dans un seau 
                    placé sous l'évier et vidé de temps à 
                    autres. Le moteur à refroidissement à air fonctionne 
                    par tout temps sans précaution particulière, 
                    y compris par froid extrême. Enfin, l'excellente isolation 
                    thermique est indiscutablement fondamentale pour ce programme. 
                  e) Après une crainte de nous trouver en pénurie 
                    de nourriture, le quotidien basé sur des légumineux, 
                    féculents, lipides et fruits secs s'est vu agrémenté 
                    de ce que la nature donne de plus précieux aux habitants 
                    premiers: une pèche et chasse généreuses, 
                    riches en calories et en nutriments essentiels. Par miracle 
                    nous avons pu conserver du chou depuis l'automne permettant 
                    une salade occasionnelle. Il ne nous manque rien et alors 
                    que cet aspect semblait relever d'un défi, nous nous 
                    surprenons à manger mieux et plus équilibrés 
                    qu'en Suisse. Aucune nostalgie ou fantasme culinaire ne viennent 
                    hanter nos esprits. Et de temps à autres une visite 
                    ou un colis inattendu viennent nous surprendre avec une friandise 
                    insoupçonnée! Seul bémol: le Compté 
                    congelé est moins bon ... que le Compté pas 
                    congelé!  
                  f) Coupés du 'monde' du matériel de 
                    réparation et de bricolage ont pris une importance 
                    capitale au même titre que des ouvrages de référence: 
                    encyclopédie, dictionnaires, tables de calcul, atlas 
                    ... en particulier dans leurs versions papier. Car l''autarcie 
                    comprend aussi la possibilité de renseignement. Et 
                    avec le luxe du temps, nous nous posons beaucoup de questions, 
                    développons des idées et une multitude de projets. 
                  g) Avec le retour d'un rythme jour-nuit 
                    clairement marqué nos cycles de sommeil se sont stabilisés. 
                    Mais pour combien de temps? Corollaire des mois sans soleil, 
                    d'ici quelques semaines déjà nous basculerons 
                    dans le jour permanent ... 
                  Ce n'est qu'un point intermédiaire. Aucune conclusion 
                    définitive, Histoire à suivre. 
                     Crépuscule 
                    (3 mars 2016) 
                    
                    Bannière cérpuscule pour 
                    le 3 mars : capture application twilight 
                  Bien que les frontales aient fait de progrès énormes, 
                    quand on vit en pleine nature on organise ses activités 
                    en fonction de la lumière naturelle. Ce n'est pas une 
                    surprise s'il en va de même pour le règne animal. 
                    Ainsi, non seulement les heures de soleil, mais en particulier 
                    les crépuscules prennent une importance capitale, ce 
                    qui est particulièrement vrai sous les hautes latitudes 
                    où les crépuscules sont exceptionnellement longs 
                    et particulièrement appréciés en hiver 
                    où le soleil ne se lève jamais. Car le soleil, 
                    s'il n'est pas visible, se cache souvent pas très loin 
                    sous l'horizon. A ce titre, l'Arctique et l'Antarctique bénéficient 
                    de beaucoup plus de lumière que le reste du monde. 
                    Avec un maximum autour de 75° de latitude. Il n'en va 
                    pas de même pour l'énergie solaire qui diminue 
                    au fur et à mesure que l'on monte en latitude, raison 
                    première du froid marquant. 
                  Diverses tables et graphiques donnent des renseignements 
                    utiles, mais il semble qu'on ne soit jamais aussi bien servi 
                    que par soi-même: de fil en aiguille des calculs de 
                    crépuscule se sont traduits en une petite application 
                    libre colorée. Une façon de célébrer 
                    le retour du soleil et une contribution à la connaissance 
                    de notre environnement. Téléchargement ici... 
                     
                  Les couleurs sont choisies en fonction de la perception utile 
                    pour marcher ou naviguer (capture de gauche). Dans la foulée 
                    de l'installation de nos capteurs photovoltaïques, les 
                    calculs de géométrie solaire ont été 
                    poussés un peu plus loin pour estimer leur meilleure 
                    orientation en fonction de notre latitude, du relief environnant 
                    et de la réverbération élevée 
                    (albedo) de la neige (capture de droite) 
                    
                      
                    Captures application 'Twilight' : écran 
                    crépuscule à Nanuq's Cove et simulation de rayonnement 
                    pour nos capteurs 
                  Pour donner une idée de cette lumière très 
                    particulière une bannière crépuscule' 
                    accompagne désormais chaque News (voir ci-dessus): 
                  Jaune : soleil potentiellement visible (hors obstacles et 
                    météo) 
                    Bleu clair : crépuscule civil 
                    Bleu foncé : crépuscule nautique 
                    Violet : crépuscule astronomique 
                    Noir : nuit noire (hors lune, étoiles, aurores boréales, 
                    halo de lumière artificielle) 
                   Plus d'information et téléchargement, suivez 
                    ce lien...  
                    Nouvelles 
                    de la banquise (22 février 2016) 
                    
                      
                    Première journée de soleil 
                    sur Qeqertat : 19 janvier 2016 (photo Matthias Waurick) 
                  Une fois de plus, les nouvelles sont publiées en bloc. 
                    Nous profitons d'un retour d'équipier pour apporter 
                    les nouvelles cumulées dans le monde des flux binaires. 
                    Bonne lecture et à bientôt! 
                  Bai- takussagut (voir liste de mots) 
                    Peter & crew 
                    Seqineq : le soleil 
                    se lève (18 février 2016) 
                    Accueil 
                    du soleil : première apparition furtive du soleil à 
                    Qeqertat, 18 février 2016, 77.5° N (photo Matthias 
                    Waurick) 
                  Un grand jour: à 700 milles du Pôle Nord le 
                    soleil vient de faire sa première apparition ... après 
                    une longue absence. Pour l'occasion nous nous joignons aux 
                    habitants du hameau sur une colline qui surplombe l'immense 
                    fjord. Le village entier y est réuni pour chanter et 
                    ne pas manquer le premier rayon de soleil de l'année. 
                    Et comme par enchantement, un rayon furtif s'offre à 
                    notre vue. Hourra! 
                  Les journées se rallongent de façon spectaculaire. 
                    Incroyable: la durée du soleil va s'allonger de plus 
                    d'une heure par jour ces prochains jours! A 'Nanuq's Cove' 
                    il faudra encore patienter. Le dernier soleil y posait sa 
                    douceur en octobre, il y a 4 mois. Ce sera la fin de la nuit 
                    arctique. 
                  Cependant, on se tromperait à croire que la nuit arctique 
                    est noire ... nous y avons vécu les lumières 
                    les plus exceptionnelles. La lune qui nous a jamais abandonnée 
                    sera bientôt pleine et à nouveau ne se couche 
                    déjà plus. Nous avons été gratifiés 
                    d'aurores boréales et de clairs d'étoile comme 
                    on n'en voit qu'à grande distance de la civilisation. 
                    Ainsi, nous vivons le retour du soleil non pas comme une libération, 
                    mais comme l'annonce d'un nouveau chapitre. 
                  Le village est en effervescence: la période de pêche 
                    au Flétan bat son plein. La population a presque doublée 
                    et de nombreuses cabanes de pêche ont été 
                    installées sur la banquise. Tout le monde s'affaire 
                    et nous sommes invités à nous y joindre. 
                    
                      
                    Pêche artisanale au Flétan, 
                    Qeqertat, février 2016 (photos Matthias Waurick) 
                  Quant au 'passive igloo', il se porte à merveille 
                    et ceci malgré le froid durable, bien plus sévère 
                    que ce que les quelques statistiques nous laissaient anticiper. 
                    Hormis une petite panne de capteur rapidement corrigée, 
                    les systèmes fonctionnent à merveille depuis 
                    leur mise en service. Si le vent ne s'est pas manifesté, 
                    nous profiterons bientôt du soleil. Hormis lumière 
                    permettant de réaliser de substantielles économies 
                    en éclairage artificiel, nous profiterons d'apports 
                    solaires par les grandes vitres du carré et d'électricité 
                    en abondance grace aux panneaux photovoltaïques qui nous 
                    attendent à Qaanaaq. Nous ferons le point. 
                  Les défis du moment sont: 
                  
                    - le développement de la glace autour du bateau - 
                      cf. shisha
 
                    - d'assurer le bon fonctionnement des systèmes dans 
                      la durée
 
                    - l'exploitation des matériels de prise de vue par 
                      grand froid (appareils photo et quadricoptère)
 
                    - la gestion de notre capital énergie électrique 
                      très restreint
 
                   
                  Les moments forts sont: 
                  
                    - l'iglou est général
 
                    - la vie en autarcie
 
                    - le retour du jour
 
                   
                  Quant à l'équipage, ni carence, ni de nostalgie 
                    de denrées alimentaires inexistantes ici ou de douceur 
                    d'un autre monde. Ils sont si loin et si inatteignables que 
                    nous les avons rangé dans un placard de nos souvenirs. 
                    Nous sommes en parfaite harmonie avec notre environnement 
                    et le monde que nous nous sommes construits. Il n'y a plus 
                    de corvées, mais simplement des tâches. Comme 
                    le jour, la nuit et les crépuscules, les mouvements 
                    sont progressifs et laissent le temps au temps. Les choses 
                    se font en qualité et non pas au rythme d'une folle 
                    course qui empêche de penser en ligne droite. Un quotidien 
                    limpide partagé avec les habitants tout aussi conscients 
                    du privilège de vivre ici. 
                    Shisha 
                    (12 février 2016) 
                    
                     Nanuq 
                    au bord du 'Shisha', la banquise en mouvement. Nous devons 
                    cette magnifique vue du ciel à Matthias qui n'a pas 
                    ménagé sa peine pour faire voler son quadricoptère 
                    par -35°C à renfort de sachets chauffants et de 
                    doigts gelés (photo Mathias Waurick) 
                  Nous sommes au coeur de l'hiver. Depuis le début du 
                    mois de février il fait en dessous de -30°C. La 
                    banquise mesure 1m20 d'épaisseur. L'épaisse 
                    couche de glace se tord et se vrille, se dresse sur plusieurs 
                    mètres de haut par endroits et s'est mise à 
                    soulever Nanuq au gré des marées. Nous entendons 
                    des craquements sourds et gitons de plusieurs degrés 
                    sur bâbord.. Nous espérons que la situation ne 
                    s'aggrave pas! Dans l'immédiat nous ne pouvons que 
                    faire preuve de patience. 
                  Ce que les groenlandais appellent le 'shisha' est la zone 
                    de transition entre la banquise et la terre ferme. Elle se 
                    manifeste partout où il existe des marées et 
                    est d'autant plus marquée que ces dernières 
                    sont importantes. Nous estimons son étendue à 
                    environ 10 fois la hauteur de marée en vives eaux. 
                  Quand on passe de la banquise à la terre, ou inversement, 
                    c'est le passage critique, voire dangereux. La glace y est 
                    glissante et outre le risque de chute, des chances de prendre 
                    un bain involontaire sont grandes. A cela s'ajoute la possibilité 
                    d'un effondrement de glace; de temps à autres nous 
                    entendons un morceau qui s'écroule ou se retourne... 
                    
                     Peter 
                    dans et devant le shisha (photos Matthias Waurick) 
                  Un mouillage d'hiver doit être choisi en conséquence, 
                    en gardant une distance suffisante et en veillant à 
                    une profondeur d'eau raisonnable: trois fois l'épaisseur 
                    maximale de glace semble un minimum. 
                  La qualité de glace est très différents 
                    selon qu'elle est d'origine d'eau douce ou de mer. Les lacs, 
                    mais aussi l'eau peu saline de la partie septentrionale du 
                    Golfe de Botnie (Baltique), donne lieu à une glace 
                    très dure et parfaitement transparente. Les habitants 
                    s'y aventurent dès 5cm d'épaisseur, un strict 
                    minimum réservé aux habitués, et 10cm 
                    pour s'y promener en sécurité. De marcher ainsi 
                    sur l'eau est très impressionnant quand on distingue 
                    le fond de l'eau, selon la clarté à une dizaine 
                    de mètres de profondeur! 
                  La glace de mer est bien différente. Translucide, 
                    elle comporte beaucoup d'irrégularités et reste 
                    bien plus fragile. Ainsi 10cm sont un minimum et 20 cm d'épaisseur 
                    sont nécessaires pour se déplacer en sécurité 
                    sur la banquise. Nous avions libéré le bateau 
                    de ses aussières à terre quand nous avions 20cm 
                    de glace. 
                    
                    Nanuq's Cove : Mouillage d'hiver Nanuq 
                    : 77°29.5'N 66°33.5'W : Groenland (extrait wikimapia.org) 
                  Les violentes tempêtes d'automne nous ont montré 
                    les limites du mouillage sur ancre. La technique alternative 
                    consistant à s'amarrer à terre est assez sûre, 
                    mais nécessite en revanche de trouver un lieu approprié 
                    et de disposer de suffisamment d'aussière pour s'amarrer 
                    à distance du 'shisha' : pour une région comme 
                    la notre quatre fois 80m semblent un minimum... L'amarrage 
                    à terre se fait avantageusement à l'aide de 
                    boucles en grosse sangle de levage. 
                    Carte postale 02 (9 février 
                    2016) 
                  Il fait -35°C. Nanuq dans son élément ... 
                    
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                    Une formidable nouvelle 
                    (1er février 2016) 
                  Cette nouvelle tombe comme une interruption de programme. 
                    Cependant il n'est pas inutile de rappeler que le 'passive 
                    igloo' n'a pu se concrétiser que grace au soutien de 
                    partenaires, de mécènes, de personnes passionnées, 
                    d'amis, la famille, et enfin d'une volonté infaillible 
                    d'aboutir. 
                  Au titre des partenaires, nous sommes ravis d'annoncer la 
                    collaboration avec SIG,  
                    services industriels de Genève. 
                  Gilles Garazi, Directeur Transition Energétique, SIG: 
                  "SIG est une entreprise publique genevoise active notamment 
                    dans le domaine des énergies, de la gestion de l’eau 
                    et de la valorisation des déchets. Engagée résolument 
                    dans la transition énergétique, SIG pense que 
                    les énergies peuvent être consommées mieux… 
                    et moins. Passive Igloo est une initiative pertinente, innovante, 
                    et qui va dans le sens d’un avenir fondé sur 
                    les énergies propres et le développement durable. 
                    C'est pourquoi nous soutenons ce projet." 
                  Peter Gallinelli, Initiateur du 'passive igloo project': 
                  "C’est une formidable nouvelle! Grâce au 
                    soutien de SIG, des systèmes énergétiques 
                    du 'passive igloo' pourront être complétés. 
                    Nous avions approché SIG car il nous paraissait pertinent 
                    que le fournisseur d'énergies de Genève s'intéresse 
                    à un projet qui explore les énergies de demain. 
                    Ce partenariat est pour nous une belle reconnaissance du projet." 
                    
                    Voyage à Qaanaaq 
                    (26 janvier 2016) 
                    
                      
                    En route pour Qaanaaq - crépuscule 
                    du mois de janvier (photo Peter Gallinelli) 
                  L'ours polaire à droite, c'est Thomas, notre ami et 
                    guide pour ce voyage dans la capitale à une journée 
                    de traîneau de notre camp d'hiver. 
                   Pendant les 48 heures de mon séjour à la 'capitale' 
                    je profite d'une connexion Internet, incroyable: une immense 
                    antenne parabolique relaye les flux binaires par un réseau 
                    d'antennes vers le Sud; nous sommes trop proche du pôle 
                    pour bénéficier d'une couverture par satellite 
                    (géostationnaire). 
                  Contrastant avec Qeqertat qui vit en paix à la lisière 
                    de la civilisation, Qaanaaq avec ses 500 habitants exprime 
                    la dualité d'une société en transition, 
                    un pied dans une culture millénaire, l'autre dans une 
                    modernité incontournable. Denrées alimentaires 
                    et produits occidentaux au seul magasin de la ville la plus 
                    septentrionale de la planète se mettent en concurrence 
                    avec des savoir-faire ancestraux. Les discussions avec les 
                    habitants sont passionnantes. Les blessures de plus d'un demi-siècle 
                    d'ingérence occidentale a laissé des amertumes. 
                    Mais personne ne critique la Radio et TV qui diffusent en 
                    boucle des programmes occidentaux. 
                  De Savissivik à Sjorapaluq, la communauté du 
                    Nord qui possède sa propre histoire, sa propre langue, 
                    600 âmes habitant un territoire grand comme la Suisse, 
                    est en proie à la perte d'identité. Car le monde 
                    bouge. D'une culture traditionnelle de nomade chasseur, l'économie 
                    du présent appelle à se recycler en pêcheurs 
                    car c'est une activité rentable. Mais pour combien 
                    de temps ... pas facile de 'garder le Nord'. 
                    
                      
                    En voyage: à gauche Peter et 
                    Mathilde en habits en duvet, à droite Thomas en peau 
                    d'ours en train d'installer le 'Primus Box' (photos Peter 
                    Gallinelli 
                    Carte postale 01 
                    (24 janvier 2016) 
                  Janvier 2016 - pleine lune à 'Nanuq's Cove' - 77°29.5'N 
                    66°33.5'W 
                    
                    'cliquez pour zoomer' 
                    Liste de mots groenlandais 
                    - anglais - français (22 janvier 2016) 
                    Bonne Année 
                    2016 (15 janvier 2016) 
                  Dehors : froid : -40°C 
                    
                      
                     Janvier 2016 - Blue Moon : échoué 
                    sur une autre planète - Nanuq en arctique (photo Peter 
                    Gallinelli) 
                  Dedans : chaud : +20°C 
                    
                    La vie à bord contraste avec 
                    notre environnement extérieur - Noël 2015 sur 
                    Nanuq (photos Peter Gallinelli)  
                  Bleu pour froid, rouge 
                    pour chaud: 60°C séparent dehors de dedans. Entre 
                    deux, des moyens simples pour créer la possibilité 
                    de vie humaine dans un monde d'une magie et d'une sauvagerie 
                    absolues. Les règles de jeu que nous impose notre environnement 
                    sont implacables, ne pardonnent aucun faux-pas. L'abondance 
                    de vie en est d'autant plus miraculeuse. Nous sommes de plus 
                    en plus en décalage avec le confort de notre existence 
                    citadine habituelle. 
                  Une telle expédition ne se justifie pas par le bon 
                    sens, mais par une quête. Toute aventure 
                    comporte une marge d'incertitude. C'est cette 
                    part d'inconnu qui ouvre des perspectives de découverte, 
                    que ce soit dans la connaissance du monde, des autres ou de 
                    soi-même. 
                  L'accès depuis un fauteuil à 
                    une masse d'information extraordinaire peut donner l'impression 
                    de pouvoir tout savoir sur tout. Cependant, seul la confrontation 
                    au monde réel permet l'expérience authentique, 
                    celle où nous mettons en jeu nos moyens et notre intégrité. 
                    C'est la différence entre connaissance et expérience. 
                  Il s'agit de sortir des sentiers battus et des habitudes. 
                    C'est en larguant le lest de nos habitudes et certitudes que 
                    nous pouvons nous élever. Et l'horizon 
                    recule à mesure que l'on prend de l'altitude: on voit 
                    plus loin, plus large, et peut être plus clair... 
                  Nous vous en souhaitons autant: tout l'équipage vous 
                    souhaite une année 2016 extraordinaire 
                    et aventureuse. 
                  Les défis du moment sont: 
                  
                    - la banquise en mouvement autour et sous le bateau en raison 
                      des marées (2-3m)
 
                    - la gestion du sommeil, tendance naturelle d'un décalage 
                      de 45' par jour
 
                    - l'organisation de l'été 2016 sans moyen 
                      de communication ...
 
                   
                  Bai- takussagut (voir liste de mots) 
                    Peter & crew 
                   
                    |